Nous tenterons de répondre à cette problématique en développant le plan suivant :
Chaque espèce a développé au cours de son évolution une façon particulière de dormir.
Les études du sommeil sont maintenant polygraphiques, c'est-à-dire que l'on enregistre simultanément l'activité électrique du cerveau (EEG), les mouvements des yeux (électro-oculogramme), le tonus musculaire (électromyogramme) au niveau des muscles du menton, l'activité cardiaque (électrocardiogramme), et la respiration.
Tous ces éléments sont recueillis par des électrodes collées sur le cuir chevelu, de chaque côté des yeux, sur le menton et sur le thorax. Elles sont reliées par de longs fils à un appareil d'enregistrement sur lequel se déroulera à vitesse lente le tracé de sommeil. De plus, le sujet endormi est en permanence filmé par une caméra spéciale, même lorsque la chambre est éteinte, et tous les bruits sont captés par un système de micros. Le tracé est annoté de façon permanente, tout au long de l'enregistrement, par une personne de l'équipe medicale.Ces enregistrements polygraphiques de sommeil ont permis de connaître parfaitement notre sommeil d'adulte normal, puis progressivement d'adulte malade: malade de trop ou de ne pas assez dormir, souffrant de pauses respiratoires (apnées) au cours du sommeil, ou de maladies neurologiques dont les symptômes sont masqués le jour et n'apparaissent qu'au cours du sommeil.
© 2009 Alexandre Boucey